
L’empathie est vitale pour les familles. Une petite définition ? “L’empathie désigne la compréhension de la perspective d’un autre individu, il s’agit de se mettre à la place de quelqu’un et de ressentir ce qu’il ressent.” L’empathie se développe à partir de ce modèle précoce, lorsqu’un enfant passe par les étapes du développement. Il s’agit d’un caractère inné chez les humains.
Il est essentiel pour nous de rappeler que les enfants apprennent tout d’abord en observant. Ils imitent la manière dont l’entourage se comporte. L’enfant pourra faire preuve d’empathie, si vous y arrivez aussi. Savoir communiquer avec empathie consiste globalement à prendre conscience de ce que l’autre est en train de vivre et ce qui le conduit à agir de telle ou telle façon.
On ne vous dit pas forcément d’être d’accord avec lui, ses choix, ses comportements. Mais plutôt d’essayer de se mettre à sa place et par la même occasion essayer de percevoir “sa réalité, sa vision ». À savoir que, la communication positive n’exclut pas le fait d’exprimer ses désaccords et d’imposer des limites.
Il y a sans doute des habitudes à prendre en tant que parents. En fait, les parents, généralement, réussissent à enseigner la maîtrise de soi à leurs enfants. Au fur et à mesure des expériences, ils ont développé de bonnes habitudes qui leur permettent d’aborder plus facilement les émotions de leur enfant :
- Engager toujours la conversation avec lui ou elle s’il y a quelque chose qui semble ne pas aller.
- Encourager votre enfant à verbaliser ses émotions
- Ils font l’effort de nommer les émotions (les leurs et celles de l’enfant) afin que leur enfant apprenne à les identifier.
- Savoir faire preuve d’empathie, réconforter et conforter fréquemment son enfant dans ses sentiments.
- Encourager son enfant à chercher des solutions tout seul.

Vous l’aurez sans doute compris, la stratégie à adapter est d’écouter votre enfant avec empathie et de chercher des solutions. Mais, une critique constructive repose sur objectif (c’est-à-dire ce que vous voulez lui faire comprendre) et de la façon dont cette critique est formulée). Savoir faire preuve d’empathie permettra d’éviter d’offenser ou de blesser quelqu’un sans s’en rendre compte.
Les parents, même avec toutes les meilleures intentions du monde, font souvent l’erreur de ne pas vraiment écouter leur enfant lorsqu’il est triste. Ou de banaliser leur sentiment. Pour illustrer, imaginez, qu’un enfant ou votre enfant, casse ou déchire son jouet préféré. Souvent, les parents lui diront :
“Ne soit pas triste” ou “Ne pleure pas”. “Je t’achèterai un tout nouveau jouet ce week-end ».
Inconsciemment, vous avez mal géré la situation. Continuez à lire afin de savoir pourquoi. Le problème avec cette approche est qu’elle minimise les sentiments, en l’occurrence la tristesse
de l’enfant. Au lieu de reconnaître la perte de l’enfant, on lui dit d’arrêter de se sentir triste ou de pleurer.
Savoir faire preuve d’une bonne écoute est un cadeau pour votre enfant. En effet, l’écoute est très efficace puisqu’elle permet d’être empathique d’une part, et de l’autre d’avoir une discussion. Sachez, que votre empathie fait toute la différence : votre enfant prendra conscience de ses émotions et les valorisera. Il saura aussi que ses émotions ont été entendues et comprises par les personnes les plus importantes à ses yeux, ses parents.
Dans l’illustration du jouet, nous avons préparé une petite discussion qui sera plus efficace et empathique :
« Oh non ! Mon trésor, je suis désolé…Je comprends tout à fait que tu sois triste d’avoir cassé ton jouet préféré.” “ À ta place, moi aussi, je serais triste, tu sais.” “ Depuis le temps qu’il est à tes côtés et toutes les heures que tu as passé à jouer avec lui. Tu dois être très, très affecté. N’est-ce pas ?” “Comment pourrais-je t’aider à te sentir mieux ?”
Voici le cheminement de cette discussion : Tout d’abord, le parent doit prendre conscience de l’émotion, la nomme. Puis, le parent affirme l’émotion et montre que c’est compréhensif d’être triste. Enfin, le parent incite l’enfant à expliquer comment il se sent.
En effet, l’écoute empathique permet d’engager une conversation saine avec son enfant et ainsi, lui laisser un moment de vivre et d’exprimer son émotion. De ce fait, vous pourrez répondre avec compréhension et empathie. Pourquoi ne pas tester cette technique la prochaine fois ? Vous verrez, les choses seront beaucoup plus faciles à gérer.
Votre enfant aura reçu un message : j’ai des parents qui me comprennent. Ils sont prêts à m’écouter et à discuter de mes émotions. Ils n’atténuent pas mes sentiments ou ils ne me font pas me sentir gêné de ce que je ressens. Je pourrais toujours compter sur eux, leur soutien pour m’aider à gérer mes émotions. Sachez, qu’il est important, de ne pas imposer ses opinions à vos enfants. Chaque être est différent, gère les situations différemment. Vos réactions ne sont pas forcément celles des autres.
De plus, constatez que si vous réagissez trop “sèchement”, violemment ou nonchalamment, etc. Tout cela empêchera de se connecter émotionnellement avec son enfant.
Si vos enfants sont plus vieux, il est préférable pour les parents d’enfants que vous privilégiez des questions ouvertes telles que “Je comprends, et maintenant que compte tu faire ?” “en quoi pourrais-je t’aider ?”. Par la suite, vous pourrez éventuellement proposer des solutions. Au fil de la discussion, écouter votre enfant et vous pourrez tranquillement l’aider à évaluer les conséquences possibles, peser le pour et le contre (aussi savoir si elles en valent la peine) des solutions qu’il propose, orientez-le sur les solutions tant les bonnes que les mauvaises.

Après, il vous faudra adapter chaque situation à l’âge de votre enfant et à la gravité de sa situation. Si votre enfant est plus jeune, vous devrez être présent et lui enseigner, lui montrer la maîtrise de soi avant qu’il soit capable de trouver des solutions et stratégies efficaces par lui même. Pendant ce temps, n’hésitez pas à l’aider dans la gestion de ses émotions. Vous pouvez par exemple, prendre le temps de lui enseigner à réagir positivement ou de façon mesurée/adaptée face à des émotions intenses.
Il est important de ne pas laisser un problème non résolu en suspens ou le remettre à plus tard. Chaque problème qu’a votre enfant (qu’il vous paraisse petit ou non) nécessite du temps et une attention particulière.
Tout d’abord, évitez les attitudes et les mots offensants/ blessants

Attitudes non verbales :
Attitudes verbales :
- Gestes agressifs
- Ton méprisant et moqueur
- Manque de considération
- Menacer
- Se moquer
- Insulter
- Juger
- Rabaisser
- Nier ce que l’autre ressent
- Cris
Et, privilégiez toujours les attitudes et des mots positifs
Les mots et attitudes positifs dédramatisent les situations tendues, ils sont encourageants et authentiques. En effet, on pourrait dire que la communication positive est une bonne façon de développer sa parentalité positive.
Attitudes non verbales positives :
Garder son attention vers la personne et la regarder
Utiliser un ton de voix bienveillant avec un volume de voix adapté
Choisir le bon moment, demandez : “Es-tu disponible pour parler avec moi ? Ou “Quand pourrais-je te parler ?”
De pas interrompre, couper la parole
Attitudes verbales positives :
Relever et souligner les comportements appropriés
Exprimer des émotions agréables quand elles sont ressenties (par exemple : “Je suis très content de voir que…”).