Famille heureuse

L’empathie est vitale pour les familles. Une petite définition ? “L’empathie désigne la  compréhension de la perspective d’un autre individu, il s’agit de se mettre à la place de  quelqu’un et de ressentir ce qu’il ressent.” L’empathie se développe à partir de ce modèle précoce, lorsqu’un enfant passe par les étapes du développement. Il s’agit d’un caractère inné chez les humains. 

Il est essentiel pour nous de rappeler que les enfants apprennent tout d’abord en observant. Ils  imitent la manière dont l’entourage se comporte. L’enfant pourra faire preuve d’empathie, si  vous y arrivez aussi. Savoir communiquer avec empathie consiste globalement à prendre  conscience de ce que l’autre est en train de vivre et ce qui le conduit à agir de telle ou telle  façon.  

On ne vous dit pas forcément d’être d’accord avec lui, ses choix, ses comportements. Mais  plutôt d’essayer de se mettre à sa place et par la même occasion essayer de percevoir “sa  réalité, sa vision ». À savoir que, la communication positive n’exclut pas le fait d’exprimer ses  désaccords et d’imposer des limites.  

Il y a sans doute des habitudes à prendre en tant que parents. En fait, les parents, généralement, réussissent à enseigner la maîtrise de soi à leurs enfants. Au fur et à mesure des  expériences, ils ont développé de bonnes habitudes qui leur permettent d’aborder plus  facilement les émotions de leur enfant : 

  1. Engager toujours la conversation avec lui ou elle s’il y a quelque chose qui semble ne  pas aller.
  2. Encourager votre enfant à verbaliser ses émotions  
  3. Ils font l’effort de nommer les émotions (les leurs et celles de l’enfant) afin que leur  enfant apprenne à les identifier. 
  4. Savoir faire preuve d’empathie, réconforter et conforter fréquemment son enfant dans  ses sentiments. 
  5. Encourager son enfant à chercher des solutions tout seul. 
Câlin père et fils

Vous l’aurez sans doute compris, la stratégie à adapter est d’écouter votre enfant avec  empathie et de chercher des solutions. Mais, une critique constructive repose sur objectif (c’est-à-dire ce que vous voulez lui faire comprendre) et de la façon dont cette critique est  formulée). Savoir faire preuve d’empathie permettra d’éviter d’offenser ou de blesser  quelqu’un sans s’en rendre compte. 

Les parents, même avec toutes les meilleures intentions du monde, font souvent l’erreur de ne  pas vraiment écouter leur enfant lorsqu’il est triste. Ou de banaliser leur sentiment. Pour  illustrer, imaginez, qu’un enfant ou votre enfant, casse ou déchire son jouet préféré. Souvent, les parents lui diront : 

“Ne soit pas triste” ou “Ne pleure pas”. “Je t’achèterai un tout nouveau jouet ce week-end ». 

Inconsciemment, vous avez mal géré la situation. Continuez à lire afin de savoir pourquoi. Le  problème avec cette approche est qu’elle minimise les sentiments, en l’occurrence la tristesse 

de l’enfant. Au lieu de reconnaître la perte de l’enfant, on lui dit d’arrêter de se sentir triste ou  de pleurer.  

Savoir faire preuve d’une bonne écoute est un cadeau pour votre enfant. En effet, l’écoute est  très efficace puisqu’elle permet d’être empathique d’une part, et de l’autre d’avoir une  discussion. Sachez, que votre empathie fait toute la différence : votre enfant prendra  conscience de ses émotions et les valorisera. Il saura aussi que ses émotions ont été entendues et comprises par les personnes les plus importantes à ses yeux, ses parents. 

Dans l’illustration du jouet, nous avons préparé une petite discussion qui sera plus efficace et  empathique : 

« Oh non ! Mon trésor, je suis désolé…Je comprends tout à fait que tu sois triste d’avoir cassé  ton jouet préféré.” “ À ta place, moi aussi, je serais triste, tu sais.” “ Depuis le temps qu’il est  à tes côtés et toutes les heures que tu as passé à jouer avec lui. Tu dois être très, très affecté.  N’est-ce pas ?” “Comment pourrais-je t’aider à te sentir mieux ?” 

Voici le cheminement de cette discussion : Tout d’abord, le parent doit prendre conscience de l’émotion, la nomme. Puis, le parent affirme l’émotion et montre que c’est compréhensif d’être triste. Enfin, le parent incite l’enfant à expliquer comment il se sent. 

En effet, l’écoute empathique permet d’engager une conversation saine avec son enfant et  ainsi, lui laisser un moment de vivre et d’exprimer son émotion. De ce fait, vous pourrez  répondre avec compréhension et empathie. Pourquoi ne pas tester cette technique la  prochaine fois ? Vous verrez, les choses seront beaucoup plus faciles à gérer.  

Votre enfant aura reçu un message : j’ai des parents qui me comprennent. Ils sont prêts à m’écouter et à discuter de mes émotions. Ils n’atténuent pas mes sentiments ou ils ne me font pas me sentir gêné de ce que je ressens. Je pourrais toujours compter sur eux, leur soutien pour  m’aider à gérer mes émotions. Sachez, qu’il est important, de ne pas imposer ses opinions à  vos enfants. Chaque être est différent, gère les situations différemment. Vos réactions ne sont  pas forcément celles des autres.  

De plus, constatez que si vous réagissez trop “sèchement”, violemment ou nonchalamment,  etc. Tout cela empêchera de se connecter émotionnellement avec son enfant.  

Si vos enfants sont plus vieux, il est préférable pour les parents d’enfants que vous privilégiez des questions ouvertes telles que “Je comprends, et maintenant que compte tu faire ?” “en quoi  pourrais-je t’aider ?”. Par la suite, vous pourrez éventuellement proposer des solutions. Au fil  de la discussion, écouter votre enfant et vous pourrez tranquillement l’aider à évaluer les  conséquences possibles, peser le pour et le contre (aussi savoir si elles en valent la peine) des  solutions qu’il propose, orientez-le sur les solutions tant les bonnes que les mauvaises.

Famille allongée

Après, il vous faudra adapter chaque situation à l’âge de votre enfant et à la gravité de sa  situation. Si votre enfant est plus jeune, vous devrez être présent et lui enseigner, lui montrer  la maîtrise de soi avant qu’il soit capable de trouver des solutions et stratégies efficaces par lui même. Pendant ce temps, n’hésitez pas à l’aider dans la gestion de ses émotions. Vous pouvez  par exemple, prendre le temps de lui enseigner à réagir positivement ou de façon mesurée/adaptée face à des émotions intenses.  

Il est important de ne pas laisser un problème non résolu en suspens ou le remettre à plus  tard. Chaque problème qu’a votre enfant (qu’il vous paraisse petit ou non) nécessite du temps  et une attention particulière.  

Tout d’abord, évitez les attitudes et les mots offensants/ blessants

Père qui fâche son enfant

Attitudes non verbales :

Attitudes verbales :

  • Gestes agressifs
  • Ton méprisant et moqueur
  • Manque de considération
  • Menacer
  • Se moquer 
  • Insulter
  • Juger 
  • Rabaisser
  • Nier ce que l’autre ressent 
  • Cris

Et, privilégiez toujours les attitudes et des mots positifs 

Les mots et attitudes positifs dédramatisent les situations tendues, ils sont encourageants et  authentiques. En effet, on pourrait dire que la communication positive est une bonne façon de  développer sa parentalité positive.  

Attitudes non verbales positives :

Garder son attention vers la personne et la regarder 

Utiliser un ton de voix bienveillant avec un volume de voix adapté 

Choisir le bon moment, demandez : “Es-tu disponible pour parler avec moi ? Ou “Quand  pourrais-je te parler ?” 

De pas interrompre, couper la parole

Attitudes verbales positives : 

Relever et souligner les comportements appropriés 

Exprimer des émotions agréables quand elles sont ressenties (par exemple : “Je suis très  content de voir que…”).