Il faut savoir qu’un enfant sur dix subit des moqueries. Et de surcroît, ceci se produit de plus en plus tôt. Étant donné que cela peut arriver à tous âges, tous les enfants doivent apprendre à affronter les moqueries, même si certains y sont forcément plus sensibles que d’autres. Il est malheureusement très courant que les enfants se chamaillent et se moquent les uns des autres. Et les situations peuvent prendre d’autres proportions…

N’importe quel enfant peut être confronté un jour ou l’autre à des moqueries. Les moqueries ne sont pas inoffensives, mais certaines sont plus supportables que d’autres. C’est pour cela qu’il faut apprendre aux enfants à être à la fois tolérants et fermes. Ce n’est pas à banaliser.
Cela ne veut pas dire que c’est naturel ou qu’il faut s’y habituer. Effectivement, ces comportements négatifs peuvent être préjudiciables au bon développement de l’enfant. Ces moqueries de l’enfance marquent encore la vie d’adulte.
Les moqueries peuvent être faites sous différentes formes : critiques voilées, railleries, comparaisons dévalorisantes…
Si votre enfant est devenu la cible privilégiée des “caïds”, il sera attaqué de tous côtés de façon répétée. Le plus compliqué est que cela peut avoir un impact sur son développement émotionnel, encore davantage s’il n’est pas capable de se défendre de manière appropriée. Heureusement qu’il y a des enfants quand même qui savent gérer les moqueries des autres, sûrement parce qu’ils sont plus sûrs d’eux et plus indépendants. Mais certains y sont particulièrement sensibles.
Certes, les moqueries sont présentes à l’école (et possiblement dans son foyer). Mais à la maison, il y a un travail à faire. En effet avec une famille bienveillante et présente. Cela leur permettra de travailler leur répartie et d’apprendre à s’affirmer. Souvent, le problème est qu’il n’y a qu’un saut entre la taquinerie et la moquerie.
La moquerie est ainsi une manière d’attirer l’attention des autres, de divertir les autres, de faire rire et d’atteindre un statut d’intouchable. Puisque celui qui se moque n’est très rarement pas le moqué au final. Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que chaque “petite brute” a un passé. Ce
passé peut aussi être le reflet d’ une violence intrafamiliale, l’enfant reproduit simplement la dévalorisation qu’il observe ou qu’il subit lui-même déjà chez lui.
1. Comprendre pour aider son enfant

Dans tous les cas, il ne faut pas banaliser la situation. Quelle qu’elle soit, la moquerie n’est jamais anodine. La moquerie n’est pas toujours visible de l’extérieur et on la découvre malheureusement assez tard. Et puis, les enfants n’aident pas non plus, ils sont très forts pour faire comme si de rien n’était. Alors qu’ils souffrent.
Chacun subit des petites moqueries de temps à autre et rire de soi-même, c’est très fréquent mais pas méchant. D’ailleurs, c’est une bonne chose pour apprendre à se construire, quand cela intervient de manière isolée et “tolérante”. Mais dès lors que la moquerie entre dans un
circuit répétitif, qu’elle est envoyée chaque jour, avec de plus en plus de méchanceté et de virulence, elle peut s’ancrer véritablement et porter préjudice sur le long terme. Bref, l’enfant devient la cible préférée des agresseurs qui feront de lui une victime perpétuelle, une personne faible et vulnérable à la merci des attaques. Les moqueries de l’enfance peuvent être à l’origine d’un grand manque de confiance en soi, qui perdure, même adulte.
Un enfant en bonne santé mentale et émotionnelle est bien armé et prêt pour affronter les futures moqueries sans garder de séquelles.
Pour que votre enfant ne souffre plus/pas ou soit prêt à affronter les moqueries, le moment opportun est venu, il est plus qu’important de lui faire comprendre sa valeur au sein du foyer et du cercle familial. Veillez sur son amour-propre et sa confiance en soi. Apprenez et accompagnez-lui à valoriser ses capacités. C’est essentiel pour qu’il devienne une personne indépendante et bien sûr armée et parée contre les influences négatives.
Certains enfants savent répondre aux moqueries avec des mots intelligents, mais tous n’en sont pas capables. Il est toujours préférable d’ignorer simplement les moqueries et d’y être indifférent. Si l’enfant y répond maladroitement, la situation peut empirer.
2. Comment comprendre qu’il y a quelque chose qui ne va pas ?

L’enfant aura des comportements anormaux et répétitifs : boule au ventre/maux de ventre, anxiété, manque de motivation ou décrochage scolaire, troubles du sommeil. Comme certains auront tendance à adopter un comportement plus dangereux : bagarres, cris, délinquance, violence envers les autres… Enfin d’autres seront plutôt dans des comportements auto agressifs : automutilation, repli sur soi et dépression
Certains enfants surmontent ce problème avec le temps, mais dans certains cas, les moqueries persistent et endommagent l’amour-propre de la petite victime. Quelle que soit la situation, les enfants doivent savoir comment réagir et se défendre contre ce type d’agression. En tant que parent, vous devez apprendre à votre enfant à affronter les moqueries. Si jamais vous ne savez comment vous y prendre. Sans soucis, nous vous guiderons.
3. Ainsi voici quelques conseils
Si jamais vous avez remarqué que votre enfant agit différemment, vous sentez que votre enfant n’est pas capable de gérer les moqueries de ses camarades de classe ou de ses frères et sœurs. Aidez-le à les affronter sans violence et à les surmonter. Comme toujours, nous avons quelques conseils à vous donner. En espérant que vous nous enverrez des retours.
- Cherchez à comprendre la source et les différentes causes. Demandez-vous pourquoi est-ce que votre enfant est la cible de moqueries. En vous “familiarisant” avec le sujet, vous constituerez une aide très solide pour votre petit. Vous pouvez éventuellement l’aider à modifier quelque chose dans son apparence physique ou dans ses habitudes qui malheureusement attirent les agresseurs.
- La thérapie, nous la recommandons vivement pour dépasser ce traumatisme d’enfance, si la souffrance est telle qu’elle empêche d’avancer. Une aide ne sera que bénéfique
- Les activités, où l’enfant pourra extérioriser toutes ses émotions. Le sport peut effectivement aider à la revalorisation, tout comme le théâtre, la photographie, la méditation ou le yoga. L’investissement dans une association qui les stimule. Tout ceci en vue de retrouver une utilité et à gagner en confiance en soi
- L’enfant doit pouvoir verbaliser ses émotions, dire ce qu’il ressent face à ces moqueries. S’il vous fait confiance, vous serez mis au courant assez tôt. • Dites-lui qu’il/elle ne sera jamais seul(e), qu’il/elle peut toujours demander de l’aide quand c’est nécessaire. Ses parents ou ses professeurs sont là pour ça.
- Essayer de le rendre plus mature et réfléchi en lui enseignant la bonne manière de réagir. Il se sentira plus fort, en plus de lui faire sentir que sa famille est de son côté, cela lui permettra d’avoir les bons mots et les bonnes attitudes pour répondre aux attaques.
- Mais veillez à ce que votre enfant ne provoque pas les moqueries par son mauvais comportement. Renseignez-vous, posez des questions, car peut-être qu’il est irrespectueux avec ses camarades ou qu’il n’a pas la bonne attitude.
La moquerie peut intervenir à l’école et se transformer au fil du temps en harcèlement, si l’on n’y met pas vite des limites. Ne laissez pas les moqueries s’installer !